Ziggy Stardust

Hunky Bowie Dory

Article écrit et publié pour la 1è fois en 2008


C’est le Bowie que je préfère. Celui de 1971, c’est à dire d’avant Ziggy Stardust et d’après The Man Who Sold The World. C’est l’album Hunky Dory, qui donne une idée du talent de mélodiste de Bowie, qui rend hommage à Dylan et au Velvet Underground, qui hésite encore entre l’acoustique et l’électrique (il ira carrément dans cette voie avec Ziggy), qui prend des risques (Quicksand ou Andy Warhol) en se cherchant et en empruntant d’étonnants chemins.

Ceux de Quicksand justement, avec son superbe refrain et sa sonorité piano-guitare sèche… ce dernier instrument qui porte littéralement la chanson Andy Warhol. Mais le meilleur est à chercher du côté de Changes, qui ouvre si joliment l’album et reste une des plus belles chansons du garçon qui, à l’époque, a 24 ans… Ou alors de Oh! You Pretty Things, qui suit juste après et surtout de Kooks qui est une merveille de chanson à fredonner. La voix de l’artiste se métamorphose pour parodier le timbre de Robert Zimmerman (alias Dylan) lorsqu’il lui chante son admiration, elle ferait pâlir d’envie Lou Reed sur Queen Bitch. Les influences sont là, l’artiste a suffisamment de talent et de caractère pour les clamer, les reconnaître, lui qui tracera une route différente et tout autant (plus ?) originale. La preuve ? The Bewlay Brothers, morceau qui clôt le disque de manière surprenante et magistrale. Mentions spéciales sur ce titre à la guitare de Mick Ronson, dont le son est fabuleux (voir Moonage Daydream, sur l’album qui suivra, Ziggy Stardust) et au piano de Rick Wakeman qui, plus tard, sévira au sein du groupe de rock progressif Yes. La rythmique est assurée par Trevor Bolder (Bass) et Mick Woodmansey (drums). Ce Bowie est un joyau !